vendredi 9 janvier 2015

BREF DISCOURS PRONONCÉ LE 9 JANVIER, CÉRÉMONIE DES VOEUX VILLE DE SAINT-CYR-SUR-LOIRE

Mesdames, Messieurs,

Depuis mercredi, l’air a changé de parfum.
Depuis mercredi, les consciences s’affolent et s’entrechoquent prises de surprise. L’émotion prime, la raison suivra.
L’homme, l’homme dans notre société, reprend sa valeur dans l’horreur "s’électrochoque" avec la folie.
Oui, l’homme dans sa diversité m’intéresse avant tout, son épanouissement, dans la juxtaposition même imbriquées de toutes ses chances.
Dans notre ville, cette soirée des vœux est un acte politique qui allie l’information, l’indispensable « rendu des comptes » de l’année qui vient de s’écouler et l’ambiance festive de la distribution des vœux.

Cette rencontre annuelle est un moment festif, plein d’humour mais aussi d’élégance pour notre vile.
L’humour c’est connaître l’autre, le reconnaître, l’apprécier.
Mais l’humour peut être aussi une arme.
Le Voltairien que je suis, le sais.
C’est avant tout un vecteur d’idées. Il faut toujours être vigilant dans son utilisation. Il peut devenir un sucre empoisonné.
Tous les ans j’imagine, construit cette deuxième partie de soirée avec toute un équipe que je veux saluer.
Ils sont avec moi, ce soir, comme nous en avons convenus avec Philippe Briand, décidé de
renoncer à ce moment, dont les décors sont encore en place.

Renoncer pour dire
non à l’horreur,
non aux gestes abjectes,
non aux assassins coupables de ces exécutions sommaires, cachés derrière un faux motif religieux leur barbarie.
Ils ont ciblé des journalistes et un journal, auquel je n’étais pas abonné mais que se devait d’exister au titre de la liberté d’expression. Au titre de la liberté tout court.

Je sais que vous comprendrez notre décision.
Il s’agit ce soir, à St Cyr d’apporter notre force pour dans une unité obligatoire contre l’explosion de ces malades graves qui se multiplient.
La mobilisation de tous redonne fraîcheur au mot France.
Elle nous rassure sur le fait qu’elle veut exister et se prévaloir de valeurs fondamentales qu’on oubliait.
Je vous remercie d’adhérer à cet appel.

En conclusion de ce propos liminaire,
je vous demande de manifester votre ferveur en applaudissant debout,
en mémoire des  victimes,

pour que la liberté d’expression demeure le pilier central de notre démocratie.

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