jeudi 12 février 2015

RISQUER SA VIE POUR GREFFER


RISQUER SA VIE POUR D'AUTRES

Ephrem Salamé,
le chef d’un succès collectif à soutenir

Il n’y a de plus beaux combats que celui de sauver la vie d’un autre. Le vendredi soir 30 janvier est survenu un problème technique grave au cours du vol d'avion transportant l'équipe de prélèvement hépatique pour un prélèvement à Clermont-Ferrand, destiné au CHT de l’Hôpital Trousseau.

Avec le Professeur Ephrem Salame, patron de l’équipe, il y a une bouleversante émotion pour soutenir ceux dont la vie ne tenait qu’a un fil. Dans la manière de faire, l’esprit d’équipe prévaut. Les greffes de foie ne seront pas stopées parce que l’angoisse s’attacherait à chaque appel proposant un greffon pour un futur greffé et obligeant l’équipe de prélèvement à se déplacer. On comprend à moins.
Je veux dire bravo à cette cohérente unité. Les malades futurs ne la sachant pas, peuvent et doivent dire merci, à ceux qui n’ont pas  « jeté l’éponge » pour les autres.

C’est un "clan", une bande pleine d’envie de voir le projet de la greffe hépatique se développer pour la renaissance des patients concernés.
Sans eux, je pense à tous quel que soit leur poste, il n’y aurait pas de guérison possible des cancers du foie notamment. Une équipe qui doit en plus se battre pour gérer ces urgences un peu à part qui viennent bousculer sans cesse les organisations administratives ou médicales.
Oui, il y a peu de temps pour greffer 48 heures sans se louper. C’est une caractéristique de ce service à côté d’autres. La solution : un bloc opératoire dédié. Mais les lourdeurs fonctionnelles s’imposent face à une priorité qui a fait que, depuis 4 ans, 100 greffes par an ont pu se faire, alors qu’avant il n’y avait rien. Cet horrible moment mérite que l’on dise les choses. Il serait temps que les promesses soient tenues juste pour les malades qui ne peuvent été considérés comme des accessoires, des statistiques encore vivantes.

Pour être médecin, Il y a les études, longues, fastidieuses mais il y a aussi la motivation, celle au plus profond de chaque médecin sérieux. Elle mélange peut être reconnaissance mais pour discuter avec certain, l’envie de contredire, de bafouer, d’anéantir la maladie. Voir la joie du patient guéri, tout faire pour y parvenir, c’est une grandeur d’âme  qu’il ne faut jamais oublier.

Chapeau bas à toute l’équipe et à ceux qui ont décidé de continuer pour les autres.

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