MODESTE
HOMMAGE
Jean-Yves COUTEAU
Conseiller
Général, 1° adjoint de Saint-Cyr-sur-Loire en charge de la culture et de la mémoire
Monsieur l’Académicien,
En ouvrant la
porte de votre dernière demeure, nous n’allons pas troubler votre repos
éternel.
Avec dignité,
Avec respect,
Avec admiration,
Votre souvenir
va relire le testament que fut votre vie.
La porte est
entre-ouverte.
Elle veut
ainsi laisser passer la lumière dans cette chapelle celle de l’instinctif dans
votre vie.
Nous serons
de modestes apprentis,
Nous serons
de modestes acteurs témoins,
Nous serons
des admirateurs non débordés, parce que votre nom claque comme un drapeau,
celui de la Touraine, de la science, de la médecine, de la botanique. La
province n’est pas qu’un trou de villégiature. C’est encore aujourd’hui le cas.
En témoignage
de notre
haute estime,
de notre
reconnaissance pour les services que vous avez rendus à la médecine,
nous avons enjambé
le passé pour célébrer votre vie 150 ans exactement après que votre dernier
souffle qui a rejoint votre conviction ultime.
Tous les
corps constitués d’un monde parait-il en progrès, est rassemblé dans la mémoire
qui veut s’épeler pour vous reconnaitre :
-
Elus, cher collègue maire de
Chenonceau nommé,
- patron de la nouvelle Ecole de
santé devenue Doyen de la faculté de médecine,
-
Président de l’université,
-
Directeur général de votre hôpital
à son grand complet,
-
Responsable des médecins publics
ou liberaux
population de st Cyr,
-
votre successeur dans ce château
de Palluau,
population de la vraie province de Touraine qui englobait
le canton de Montrichard cher à mon cœur,
ils veulent
faire miens les propos prononcés par un de vos condisciples, il y a 50 ans, aussi
jour pour jour, le Professeur Robert Debré,
« cet
homme hors du commun eut une existence, un caractère, des idées qui donnent à
sa personnalité un extraordinaire relief. Il a observé les hommes, la société,
la Nature avec un regard pénétrant. »
C’était de
vous dont déjà dans cette souvenance.
Dans cette
crypte, la lumière se faufile dans les grilles venant de l’Ouest, pour donner à
votre tombeau, la lecture possible de votre nom.
Vous n’avez
jamais perdu votre temps, votre santé en parcourant nos campagnes de Touraine.
Exemple vous
l’êtes, jamais épuisé, entrepreneur, viticulteur, horticulteur, apiculteur,
acupuncteur, souffleur de verre, votre ami Béranger dira de vous « c’est
un savant d’une modestie parfaite et d’un désintéressement peu commun dans la
Capitale, vous êtes un homme d’esprit et
de bonté »
Trousseau
votre autre grand ami moins vif que votre tempérament exigeant, vous mettra en
garde contre vous-même.
Mais votre
devise « entre le fait et l’opinion », nourrira un autre ami Alexis
de Tocqueville dans notre bonne ville de St Cyr.
Plus d’un demi-siècle
avant Pasteur, vos constats donneront la main en considérant que la mauvaise
graine ne perd pas la propriété de germer.
Père de la médecine
contemporaine, tout était possible pour mieux savoir. Les historiens
travailleront.
Ce jour la
République parce que l’hommage à votre œuvre est commémoration nationale,
Ce jour notre
ville de st Cyr croise le drapeau français avec la porte à moitié ouverte de
votre chapelle,
Ce jour notre
université, sa faculté de médecine,
Ce jour notre
Centre Hospitalier Régional et Universitaire de Tours, tous les médecins
Tous là, devant
vous veulent vous honorer Pierre Fidèle Bretonneau par ces quelques fleurs qu’ils
vont porter.
Votre exemple
est un honneur.
Votre travail
inlassable est une valeur.
Votre
conception de la médecine comme celle de la botanique donne la marque du
maître.
Salut à vous
Monsieur l’Académicien, Docteur Pierre
Fidèle Bretonneau.
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