LA CRISE …. ECONOMIE AUSSI D’IDÉES !
En dehors du miracle numérique, ,
aucun salut dans les projets politiques qui commencent à se développer.
Miracle, parce qu’en transportant une tablette, on transporte la bibliothèque
du monde, l’encyclopédie moins lourde, la culture « au raz du
neurone » !!!
Les réflexions présidentielles
donnent à la culture, la situation d’une « excuse » qui se
limite à l’affirmation de sa nécessité, de son développement.
Le livre, lui, connaît une
absence insolente. La principale préoccupation, droite et gauche, est le
soutien à l’audiovisuel, avec une notion de rentabilité sous-jacente un peu
forte.
Le livre ne rapporte plus de
voix. La télé-réalité, l’info en continu, le vidéo-clip sont des axes majeurs
du demain français ! Ringard par l’excès du propos oui, mais le livre
demeure une arme indispensable pour se construire. Pour lire, il faut savoir,
pour écrire il faut savoir lire. Quelle responsabilité doivent assumer nos
instituteurs devenus, de gentils agents du développement personnel de l’enfant
sans le fatiguer, encore moins le noter, générant en lui ainsi des
incertitudes, l’impossibilité de savoir ce qu’est : faire mieux…. Il est
vrai ainsi que le travail d’enseignement s’éloigne de la pénibilité ! Nous
sommes tous coupables d’avoir laissé se répandre ces fausses « bonnes
idées ».
Le livre fut pourtant le vecteur
de transmission de grandes options, des vrais débats. Écrire des arguments est
plus contraignants que de les dire. On peut relire un écrit et s’apercevoir
vite que la construction est hasardeuse. L’écrit est sans pitié. Cependant, certains
croient encore que l’image peut mentir à celui qui la regarde. Quelle
erreur ! Elle fait appel à l’instinctif des individus qui sont durs dans
leur jugement avec le mensonge de l’image fabriquée en comparaison avec la page mal écrite.
Dans ce débat des
présidentielles, la culture est devenue le synonyme de luxe superfétatoire, de dépenses
somptuaires, d’inutilités incompatibles avec la rigueur nécessaire.
Les économies sont-elles à faire
là ?
N’y a-t-il pas des hontes
financières, des inégalités cachées, des machines dispendieuses bien huilées
qui bénéficient toujours aux mêmes ?
L’action culturelle dans sa définition
ne doit pas elle aussi laisser tomber le nombrilisme des frigides « bobos »
de gauche et de droite. Les « faiseurs »
d’intelligence, les « définisseurs » du bien penser, de l’être qui
doit absorber des préceptes inventés par « ces grands », autoproclamés
chaque matin par le miracle répété de leur miroir !
On en connaît chez nous. Il y a rupture dans
notre pays entre les rassurés « de leur intelligence » et les
angoissés du « ne pas savoir », « ne pas savoir dire » et donc se résigner en se contentant d’un médiocre
institutionnalisé.
Le livre a cette vertu qu’il
permet, parce que la relecture est possible, de mieux vivre. Le soutenir est
une priorité, autant que la presse, autant que l’audiovisuel. Il ne doit pas être
l’oublié des politiciens de profession.
Oui, le livre peut être conservé,
protégé, diffusé, mais encore faut-il qu’il existe. C’est la production littéraire
qu’il faut prioriser, la diffusion n’est qu’un outil.
Le livre, la culture ont une
place constitutionnelle. Ils ne sont ni à gauche, ni à droite. Ils sont le
ciment de l’essence même de ce que nous sommes. On peut avoir, un porte-monnaie
bien plein, on peut voler, jamais dans le domaine culturel.
Mais, mais, dans ce débat la réponse va être soit
escamotée soit vite donnée : « à droite : la culture est de
gauche, on ne peut rien faire ; à gauche : la droite n’aime que les châteaux, le vrai doit être confidentiel pour
exister !!! »
Avec toutes ces idées, la
démocratie doit passer. Est-elle éclairée ? Je crains que l’électricité
fasse défaut ! La France va devoir
attendre ?
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