Mesdames, Messieurs,
Depuis
mercredi, l’air a changé de parfum.
Depuis
mercredi, les consciences s’affolent et s’entrechoquent prises de surprise. L’émotion
prime, la raison suivra.
L’homme,
l’homme dans notre société, reprend sa valeur dans l’horreur "s’électrochoque" avec la folie.
Oui,
l’homme dans sa diversité m’intéresse avant tout, son épanouissement, dans la
juxtaposition même imbriquées de toutes ses chances.
Dans
notre ville, cette soirée des vœux est un acte politique qui allie l’information,
l’indispensable « rendu des comptes » de l’année qui vient de s’écouler
et l’ambiance festive de la distribution des vœux.
Cette
rencontre annuelle est un moment festif, plein d’humour mais aussi d’élégance
pour notre vile.
L’humour
c’est connaître l’autre, le reconnaître, l’apprécier.
Mais
l’humour peut être aussi une arme.
Le
Voltairien que je suis, le sais.
C’est
avant tout un vecteur d’idées. Il faut toujours être vigilant dans son utilisation.
Il peut devenir un sucre empoisonné.
Tous
les ans j’imagine, construit cette deuxième partie de soirée avec toute un
équipe que je veux saluer.
Ils
sont avec moi, ce soir, comme nous en avons convenus avec Philippe Briand, décidé de
renoncer
à ce moment, dont les décors sont encore en place.
Renoncer
pour dire
non
à l’horreur,
non
aux gestes abjectes,
non
aux assassins coupables de ces exécutions sommaires, cachés derrière un faux
motif religieux leur barbarie.
Ils
ont ciblé des journalistes et un journal, auquel je n’étais pas abonné mais que
se devait d’exister au titre de la liberté d’expression. Au titre de la liberté
tout court.
Je
sais que vous comprendrez notre décision.
Il
s’agit ce soir, à St Cyr d’apporter notre force pour dans une unité obligatoire
contre l’explosion de ces malades graves qui se multiplient.
La
mobilisation de tous redonne fraîcheur au mot France.
Elle
nous rassure sur le fait qu’elle veut exister et se prévaloir de valeurs
fondamentales qu’on oubliait.
Je
vous remercie d’adhérer à cet appel.
En
conclusion de ce propos liminaire,
je
vous demande de manifester votre ferveur en applaudissant debout,
en
mémoire des victimes,
pour
que la liberté d’expression demeure le pilier central de notre démocratie.
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