lundi 20 juillet 2009

Mickael Jackson : La mort en scène

La mort de Mickael Jackson ne peut laisser indifférent dans le flot médiatique digne des obsèques d’un Dieu. A coté de la qualité incomparable de l’artiste aux mélodies reconnues et reconnaissables entre toutes, comment ne pas avoir un avis sur cet hommage télévisuel, reflet d’une autre société.
Il est fort de constater que la relation entre l’américain et la mort n’a rien de comparable avec nos latinités, et la vénération de la douleur qui est, pour nous, source de création.
Les américains, metteurs en scène nés, n’auraient plus de chose à dire à exprimer même avec des plumes et des strass ? Le spectacle donné au catafalque de Mickael Jackson était digne des plus mauvaises salles, comme si la nécessité de cet hommage, fleuretait avec le souffre de la vie du chanteur, vrai ou non. Il semblait avoir l’âme d’un enfant et voulait s’en rapprocher en permanence. C’est en tout cas ce qu’évoquent les milliers de photographies de la star. Cette jeunesse, lui donnait consistance. Sa disparition est devenue une invraisemblable démonstration d’une civilisation « pauvre » qui cherche à croire en quelque chose après avoir refusé les églises.
Les pleurs, les fleurs, les manifestations même à Paris, constituent la démonstration de l’obligatoire dépassement de soi pour continuer à vivre. Ce qui m’importe sont les valeurs qui sont la résultante du rêve de chacun des supporters. On peut espérer que la volonté de copier donne du courage, ce qui manque le plus dans nos sociétés de protection de nos réflexions.
Oui, les stars sont un opium. On peut dépenser son salaire pour y être, y avoir été, en un mot avoir un souvenir.
Oui, le spectacle transcende et offre une ouverture vers ailleurs. Le plus difficile est de savoir faire fructifier ce qui a été vécu et pas seulement consommé.
La mort d’une star devient sa propre mort. On vit l’instant qui n’a pas de retour ni de suite. Un vrai miracle triste pour des hommes qui refusent l’inox et le chrome comme, par leur brillance, outil de vénération.

LE TEMPS DES VACANCES

Si vous avez cette chance et ce luxe profitez de vos vacances. Elles sont la synthèse des possibles oublis temporaires des angoisses de l’année.
Oubliez, les licenciements, les querelles futiles, les jours de soldes, les impôts. Rêvez sous un soleil généreux devant des magazines de photos retouchées, de palaces inaccessibles, de bateaux dont le luxe tapageur étale leurs chevaux face au drapeau qu’ils portent de pays d’une pauvreté totale.
Imaginez ce que vous auriez pu être, les soucis disparus, les bonnes résolutions de l’année à venir, la chance aux jeux de hasard, la rencontre digne d’un conte de fées, des enfants sages et qui vont faire ce que vous avez décidé pour eux…
Le temps des vacances loin de la maladie, des issues fatales, des guerres, il est bien nécessaire. Comment vivre en permanence dans la tristesse des informations, des projets avortés, des rythmes de plus en plus rapides.
Calmement, savoir profiter de ce que l’on a, de ce qui pourrait vous permettre de faire mieux, est la règle de l’espérance des vacances.