dimanche 31 août 2014

LA CULTURE EST UN INVESTISSEMENT

 

La culture est un investissement.

Les bâtisseurs vont bondir.

 
Dans cette affirmation, la notion de gaspillage, d'inutilité se précipite aux portes des confiants dans la pierre, des rassurés du béton.
 
Humour bien sûr mais réalité trop souvent constatée
.
Tout n'est raison que dans la mesure. La ville ne connaît sa raison d'être que si elle entretient un lien forts entre ces constituants humains.
La notion de service public trouve sa consistance dans l'implicite du mandat confié par les électeurs.
Nous connaissons des villes sans âme. on a construit, construit, entassé, volé des espaces de verdure sans que le liant de soit ajouté. une caisse de beaux légumes ne fait pas une bonne soupe. L'animation, nouveau mot pour apaiser et ne pas donner le vertige en prononçant le concept de démarche culturelle collective, si souvent oubliée dans les projets. Elle n'est pas le principal mais l'accessoire.
L'action culturelle ne doit pas être le moyen de sauver "l'égo" de celui qui décide. Elle ne peut se résumer à une investigation culturelle chaotique qui dérive trop souvent vers le "n'importe quoi".
Jamais on ne s'inquiète de ce qu'attend le public potentiel au prétexte qu'il faut "guider les masses laborieuses" !
Héritage des âneries issues du communisme, la religion devient la culture de masse, elle devient "l'opium du peuple".
La culture c'est simplement apprendre et se distraire. Savoir répondre, tenter de précéder les attentes sont une règle obligatoire, parce que le décideur est au service et non l'inverse.
 
La culture comme toute chose a un cout. Bien souvent modeste au regard des sommes englouties pour des détails bétonnés, elle est comme un cadeau fait.
Non, elle est un placement. Quand la morosité prend la meilleure place, elle est source de régénération. Comment combattre le pessimisme sans doper l'accessoire qui fait le principal.
La cohérence sociale se fait quand la vie reprend son rôle.
La culture est un ciment.
Elle est un ciment pour les décideurs et pas pour les petits gestionnaires, comptables simplistes. Elle est un bouffée de rassurance. Elle est le lien du conflit des idées, donc du mouvement, en un mot, la pile de la vie.

UN TANGO POUR LES CONSEILS GENERAUX

La discussion, en un mot la guerre dans le pouvoir exécutif, deviennent les maître-mots du fonctionnement du pouvoir. Un coup de gueule, l'institutionalisation de la guérilla, va justifier un nouveau gouvernement, on rêve.

Au hasard des prises de position dans tous les sens, on a appris que le sort des conseils généraux avait été réglé sur la base de turpitudes électorales. Monsieur Baylet a déclaré qu'il soutenait le gouvernement si on maintenait les conseils généraux en milieu rural.
Réponse: des ministres radicaux de gauche retrouvent leurs postes, donc on a encore changé de cap. Quel mépris pour les élus de proximité qui se battent au jour le jour pour combler, tenter de la faire les erreurs du gouvernement.

Comme ministre de l'intérieur, Monsieur Valls  change le mode électoral des conseils généraux au prétexte de plus de proximité.
Comme Premier Ministre, il déclare le contraire en actant des régions nouvelles dont la notre oubliée et de plus en plus seule.
Maintenant, on revient sur cette position pour des raisons de cuisine majoritaire.
Rebelote, la date des élections revient dans le flou artistique.

Les conseils généraux ruraux c'est quoi ? en dehors des métropole où on va justifier de la proportionnelle qui permettra aux extrêmes d'avoir une représentativité, où les partis vont régler le jeu, au mépris des engagements locaux bien loin des palais parisiens ?
On se fout du monde.
C'est un tango pitoyable. Personne ne le dit. Les électeurs n'y comprennent plus rien. As t'on sonné la fin de nos institutions qui permettent à l'incompétence de se maintenir pourtant ?
Paris n'est pas la France.

lundi 25 août 2014

LE SYNDROME DE LA COUR D'ECOLE


"SI TU N'ES PAS SAGE, JE TE METS DEHORS !"
Dans la logique de la pensée affichée comme socialiste, il est de mise de défendre, quelque soit son engagement, sa position, ses idées en tout point à tout moment. Cette revendication est aux lèvres comme le rouge.
Beaucoup, dans cette galaxie, sont issus du monde de l'enseignement. Friands des cours d'école, l'enfant pas sage, insolent, turbulent doit pouvoir s'exprimer pour son équilibre.
Arrivés au gouvernement, dans l'accélération vers le mur, la cour d'école se transforme en récréation permanente. On s'agite, glose, s'exprime, commémore jusqu'à plus soif. On déploie des talents indiscutables du verbe permanent. En parallèle, la France s'effondre. On parle de la République et pas du chômage, du pessimisme.
La cour d'école découvre que les jeux d'enfants ne sont pas faits pour des adultes. La réalité, le concret, le pragmatisme sont des valeurs mais sûrement pas philosophiques.
Arrêtons les "numéros" de mauvaise qualité, qui n'aime plus qui, qui déteste les patrons en les flattant en permanence, les logiques économiques d'il y a 50 ans, commencent à nous soûler !
En grâce, vous qui nous gouvernez, sortez de la cour d'école.
Vous avez vieillis !
Peut-être ?

mercredi 20 août 2014

POUR VOUS ABONNER A MON BLOG


LE PASSE , C'EST FACILE


Histoire, je t'aime trop !

Si on est attentif à la vie au quotidien, on s'aperçoit bien vite d'une frénésie sociale pour retrouver le passé. Notre structure intellectuelle, nous amène souvent à l'histoire bien construite. Un début, une fin, et la rassurance naît.
La frénésie des commémorations, l'argent dépensé pour se souvenir, trouve sa source dans l'incertitude qui se généralise et la mélancolie confortée par la nostalgie qui stabilise notre vie simple, trop simple. L’appétence pour le passé s'installe. L'Histoire devient la rubrique obligatoire dans laquelle on se jette et toute liberté.
La littérature, le roman se jette à corps perdu dans des situations orchestrées dans le passé. C'est plus simple de planter le décor que l'on connaît même de manière fragmentaire. La guerre confirme notre violence en la légalisant. Le fait divers satisfait toutes nos perversions.
L'analyse de l'Histoire demeure une force, mais le retour  de cette envie doit nous interroger. Ne serait-ce pas la démonstration de notre frustration à savoir comment nous allons faire demain, comment nous allons agir, comme nous allons troubler "le juste chemin des choses" ? Dans l'atmosphère des mots qui n'ont plus de sens, dans le verbiage politique qui affirme et fait le contraire, dans le message religieux qui se noie dans œcuménisme béat d'un bonheur promis qui n'existe pas, on se plonge dans le déjà construit, usé, satisfaisant, des périodes révolues. On se complait à vouloir que c'était mieux avant et pas que demain sera meilleur parce que nous nous serons enrichis des absurdités du passé.
Est-ce la marque d'une décadence ? d'une chute vers un impossible demain ? vers un futur indéfinissable ?
Le passé se conjugue avec l'analyse macro-affective du présent. Les chiffres s’assoient comme preuves irréfragables. Les mensonges répétés deviennent des vérités. La confusion naît de ce doux refrain savamment répété dans la chanson de l'actualité.
Le passé, c'est plus simple que le devenir immédiat. Comment sera l'année prochaine, les cinq années à venir, les chantiers à imaginer, les révolutions à réussir.
Une photo de ce que nous vivons. Des questions à se poser. C'est une richesse aussi.

samedi 16 août 2014

MENIE GREGOIRE, MERCI

Nous venons d'apprendre le décès de Ménie Grégoire que j'avais eu téléphone, il y a une semaine et nous avions convenu de nous voir. Le destin lui a donné un autre rendez-vous.
J'ai connu Ménie Grégoire, il y a 8 ans. Elle avait été parmi les premiers écrivains à me faire confiance pour le Chapiteau du Livre à Saint-Cyr sur-Loire. Pas simple quand on commence.
Elle avait choisi de m'aider. Encore mille mercis.
Nous nous voyons souvent ensuite dans sa maison de Rochecorbon. Elle me racontait sa vie. Nous avions décidé de faire un livre sur sa vie, sa manière de la voir, d'écouter les autres. Les premiers interviews étaient en boite comme on dit en radio.
C'était une femme d'élégance et de délicatesse. sa voix fabuleuse, elle l'a conservée jusqu'au bout. La fatigue la prenait et nous convenions de nous revoir.
Passionnante cette vie de radio, de rencontres, de relations ignobles et savoureuses. Ce monde est sans pitié. Elle se désolait de ne plus voir grand monde " Elle me disait je ne suis plus rien, c'est triste d'avoir été " Elle demeurait pourtant prévenante et attentive.
Elle n'a pas laissé insensible. Ces prises de position, ces analyses, l'immense interactivité affective qu'elle a laissée en fond une femme fermement proche des autres. Sa vie d'un relationnel mondain n'avait pas entaché la proximité que l'on ressentait chez elle.
L'émission est finie.
Mais on n'oubliera pas "Allo Ménie, je voudrai vous dire....."
Un immense coup de chapeau à vous Ménie.

samedi 9 août 2014

NOUVELLE REPUBLIQUE DU CENTRE OUEST - JUIN 2014

 
 



Indre-et-Loire - Grand témoin

Jean-Yves Couteau chercheur en bonheur


15/06/2014
 
Fondateur-organisateur du Chapiteau des livres, à Saint-Cyr, l’homme est un passionné. Des belles-lettres. Et, donc, forcément, de la vie.
 
> Agé de 56 ans, Jean-Yves Couteau est né dans le Loir-et-Cher. > Diplômé d'une licence de droit privé de l'université François-Rabelais de Tours. Il y travaille aujourd'hui
> Au cours de sa carrière professionnelle, il occupe plusieurs postes de conseiller, de directeur général des services et de directeur de cabinet, tour à tour au conseil général de l'Indre, au conseil régional Centre et au conseil général de Loir-et-Cher.
> Engagé tôt dans la vie politique, proche de Giscard d'Estaing, il est aujourd'hui premier adjoint de la ville de Saint-Cyr , conseiller général et conseiller de Tours Plus
> Passionné de littérature, il est le fondateur du Chapiteau des livres
 
 
« Mon livre préféré, le seul que j'emmènerai avec moi si je n'avais pas le choix ? " Candide ", de Voltaire, pour la dernière phrase prononcée par Martin : " Il faut cultiver notre jardin secret ". C'est tellement vrai, non ? »
 
« Et la jeunesse, vous connaissez ? » Le thème de cette 6e édition du livre est sous le ton de l'interrogation, à l'inverse de l'invitation que vous lanciez l'an dernier avec « Raconte-moi le monde ». Faut-il y voir une signification particulière ?
« En organisant cette édition et en se référant à celle de l'an dernier, nous nous sommes surtout aperçus qu'on parlait trop souvent de la jeunesse en difficulté et presque jamais d'une jeunesse qui avance, propose, créée, s'engage.
« La littérature est un très joli terrain d'expression pour évoquer tout cela. Mais pas seulement. Récemment, des jeunes de Saint-Cyr – Antoine Lefaucheur, Ninon Péchinot et François Siproudhis – ont créé une association qui s'intitule Jeunesse et Recherche. Aucun d'eux ne fait d'études dans le médical.
« Ils ont choisi de s'engager auprès de la Fondation Rabelais qui lance une souscription pour acquérir un débitmètre. Un appareil qui permettra au centre de transplantation hépatique du CHU de Tours d'être encore plus efficace et d'être, surtout, en mesure de sauver encore plus de malades du foie. L'engagement de ces jeunes auprès du chef de service, le Pr Salamé, est exemplaire. C'est ainsi, aussi, que l'on écrit la vie. »
Vous évoquez ce sujet avec beaucoup d'émotion dans la voix…
« Le service du Pr Salomé m'a offert la plus belle chose qui soit : continuer à vivre. C'est une équipe extraordinaire, engagée, solidaire et excellente. En trois ans, ce médecin et son équipe ont hissé ce service au second rang national des centres de transplantations.
« La Fondation Rabelais, à laquelle j'appartiens, soutient l'équipe de ce professeur. Ils sauvent des vies chaque année. J'en parle avec toujours beaucoup d'émotion, c'est vrai. »
La maladie, la vie, l'engagement, l'amour de la littérature qui n'est souvent que le reflet romancé de toutes ces réalités, vous portez tout cela. Et la politique ?
« Ce qui m'intéresse avant tout, ce sont les hommes, les bonhommes, comme je le dis souvent. Et ce qui me porte dans cette vie-là, c'est l'humanisme. La politique, c'est un engagement au service des autres, de tous les autres. Je ne l'imagine pas à l'opposé de l'esprit qui anime le Chapiteau des livres : rassembler ce qui est épars, les écrivains à compte d'auteur, comme les auteurs de maison d'édition.
« La politique, à mes yeux, c'est pareil. Même si le fait politique me révolte toujours : le tripatouillage des nouvelles Régions est une honte, un mépris. On n'a écouté personne, ni les élus, ni le peuple. Le résultat aux dernières élections n'a malheureusement rien de surprenant. Si on continue ainsi, à droite comme à gauche, on finira par amener le FN au pouvoir. »
Pour finir, place au littéraire. La citation qui, pour vous, résume tout.
« " J'ai reconnu le bonheur au bruit qu'il a fait en partant "… C'est de Prévert et c'est magnifique.
 
article de Jean-Yves LENEZET
 
 
 
 


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