mardi 16 avril 2013

QUI SONT LES PROCHAINS FAUX COUPABLES ?

Une homme se vautre dans la fraude, nous dit-on et bien tous les autres sont coupables potentiels...J'ai l'impression de me retrouver dans les salles de permanence quand j'étais, pendant mes études, surveillant. Un faisait des âneries et toute la classe prend et après, nous les surveillants, on gèrent le jour de colle !
Les surveillants sont devenus les journalistes et les élèves ceux qui doivent travailler...
On découvre ce jour des prix du m2 à Paris bien peu cher mais sommes nous bien informés. Très sincèrement, je préfère un ministre qui possède de quoi vivre et cela bien souvent du à sa vie, l'héritage de ses parents ou de sa famille, qu'un ministre au chômage qui lui va chercher tous moyens pour asseoir le lendemain du jour où il ne sera plus ministre.
Déclaration oui. C'est fait via la Commission Nationale de la Transparence financière, à qui on découvre que l'on peut écrire n'importe quoi !!!
Publication non, pour les mêmes raisons, chacun a une vie privé, distincte de sa vie publique. Si c'est un truand, la justice est là pour faire la lumière. En ce moment, les juges deviennent l'opinion publique et le monde de la presse. Ne faudrait il pas pou lui aussi, bien vérifier s'il n'est pas sensible au pouvoir, je parle de certain et pas de tous.
Résultat de ce déballage, le discrédit généralisé. Voilà encore une catégorie ciblée dans une politique d'accusation pour masquer le flou, l'action au cas par cas. Pouvons nous en grâce ne pas faire le lit des extrêmes, qui se réjouissent de ces errements dans l'instantanéité médiatique.
Qui sont les prochains coupables? Les militaires, les fonctionnaires, les gens d'église, les agriculteurs.....!
Vous parlez  d'une manière de redonner la confiance.
Monsieur le Président mettait dehors sans indemnité, vos conseillers en communication spécialisés dans l'erreur et le cirque vu leur méconnaissance des français...

samedi 6 avril 2013

SOUPCONS + MISE EN CAUSE CATÉGORIELLE = DÉMORALISATION GENERALE

Après avoir dénoncé les coupables, ceux qui travaillent et qui veulent gagner mieux (défiscalisation des heures supplémentaires...) voilà l'heure des soupçons généralisés.
Il est vrai que nous allons bien vite en besogne dans la disqualification avec un  ministre qui semble avoir combattu la fraude pour mieux l'utiliser, des services qui m’informent même plus le chef de l'Etat, élu en toute démocratie, où va t'on dans le ridicule ?
On y va ! Comment comprendre toute cette communication de spectacle qui n'honore pas les professionnels au pouvoir dans les cabinets ministériels  C'est vrai qu'il devient difficile de communiquer, c'est-à-dire d'informer, dans une pagaille grandissante. Chacun en remet un peu tous les jours. Les extrêmes vont réussir à faire tourner une mayonnaise difficile à constituer.
Dans un premier temps on avait tiré, pour des raisons issues de vieilles lunes des années soixante huit, sur ceux qui font tourner l'économie. Il est vrai  dans une période de difficulté que chacun doit contribuer, pour un temps, à l'effort. Là encore les gesticulations d'un jour étaient contredites par celles du lendemain.On s'est jetté dans des réformes société pour des minorités à reconnaître mais ni à victimiser ni à statufier !
Ensuite on c'est dit: "Tirons sur la corde du c'est pas moi c'était les autres avant". Bien vite, personne n'y croit. Dans un fameux discours, celui du Bourget, on ne décollait pas des poncifs faussement républicains éculés par la 3° et la 4° république, en voulant créer une 6°!
Le compte n'y est pas.
Résultat on a démoralisé, victimisé, voulu faire plaisir aux amis et ils ne sont même plus satisfaits.
Dés élus de la démocratie, sont des voyous oui mais pas plus qu'ailleurs. C'est vrai que l'accumulation devenue ingérable des erreurs, les bonnes idées ont fondues par leur taille et par leurs auteurs. 
L'opposition n'a plus qu'à attendre la prochaine décision. 
On lui reproche des idées absentes. Il est vrai que dans un tel climat que dire pour être crédible. Rien. L'addition aboutit à zéro.
Il va falloir se bouger pour remonter la pente et surtout ne pas, d'un revers de vielles manches, balayer la démocratie, le débat d'idées. Je rêve encore !

mercredi 3 avril 2013

HOMMAGE DE JEAN-YVES COUTEAU A GUY RAYNAUD

Merci de m'avoir tant appris !


Hommage à Guy Raynaud
prononcé lors de ses obsèques 
en l'Eglise Saint-Cyr-Sainte Julitte, 
le 2 avril 2013

Ma chère Solange, Catherine, Véronique, Hélène, Jean-François …
Toutes et tous membres de ta famille, 
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs les élus et amis


Puisqu’il est l’heure….
Ne soyons pas précipité par on ne sait quelle utilité quand la douleur étreint familles et amis ensemble venus, mon cher Guy, te dire notre affection, notre mémoire.

Tu n’aimais pas aller vite.
Tu as toujours voulu regarder avant de faire,
Tu as toujours savoir écouter non pas te montrer, te flatter, asseoir ta renommée,
Tu as toujours voulu tenter de faire, le possible, pour quelqu’un anonyme ou presque mais qui avait besoin d’un coup de main.
Quelle belle règle de vie que tu ne voulais jamais trahir, dans le secret de tes non-dits.

Je le sais tu voulais.

Tu voulais aussi protéger les tiens.

Ta famille, Solange, tes enfants, tes petits enfants, tes arrières petits enfants étaient tout pour toi. Absolument tout.
Il n’y avait pas une obligation qui ne puisse céder à une après-midi de pêche à Saint Antoine du Rocher, un déjeuner avec tes proches, quelques jours à La Baule, où certainement du te souvenais du Rocher au Croisic, sur lequel avec ton père tu attendais que la mer monte. Tu avais une vénération pour les tiens et tu voulais, avec eux, avoir le temps.

Sans agitation, tu voulais, dire, mais d’abord penser.
Tu fus ondoyé à ta naissance et tu seras baptisé dans le Jourdain, par un homme que tu ne connaissais pas comme prêtre, lors d’un voyage en Terre Sainte que tu avais décidé avec Solange en 1965.

10° d’une famille modeste et sage comme on les aime,
tu te souvenais à chaque fois que nous allions dans la Cave de la Bonne Dame à Vouvray :
« tu vois, je peux dire que je suis né là ».
C’était vrai. De ce que je retiens de ta jeunesse, c’est l’envie de faire.
Tes parents, après l’imprimerie,
Vont développer rue Victor Hugo à St Cyr, le métier d’herboristerie-graineterie. Tu les suivras dans cette tâche.

Puis je me permettre de ces mots que l’on m’a redit du jeune Guy, venant de faire un passage furtif sur le chantier de la mairie avec des pots de peinture….

Le chemin de tes études de droit va s’interrompre devant la maladie qui t’imposera 2 années de plâtre et d’immobilisation totale.
Ensuite va s’ouvrir la nécessité de rechercher un travail. Tu postuleras  à la mairie. On te dira désolé.
Tu n’oublieras pas et  a créé une certitude : « un jour je reviendrai ».

Vouloir,
Voilà ce qui te caractérisait bien aux delà de ce que les autres pensaient en trop simplement voulant  résumer pour des propos de salons.

Ta carrière va se faire à la force de la volonté commerciale. Tu deviendras dans une entreprise de Touraine Carbo-Centre le directeur commercial. Ta compétence reconnue tu deviendras expert auprès de la Cour d’appel d’Orléans. Tu m’as appris comment faisait certain pour truquer les wagons de grains, les engrais. Cela dans tes mots te faisait sourire. Ce sourire si fort qui te plissait les yeux renforcer l’humour ou le bon mot espiègle que tu venais de prononcer. Et puis ton goût pour nos auteurs Rabelais, Anatole France pour lequel, je me souviens de ton angoisse d’avoir su trop tard la bibliothèque frappée d’une fuite d’eau envoyée pour partie aux poubelles par méconnaissance. Tu aurais bien le voir ce musée Anatole France dans sa dernière demeure mais….

En parallèle tu vas te lancer avec M Blot, maire de St Cyr, comme conseiller municipal dés 1958. Tu suivras ton ami Claude Griveau, avec les mêmes convictions. Tu connaitras de nombreuses délégations ou sujets d’intérêt. Puis à sa disparition, tu lui succéderas.
Tout n’était pas simple pour gérer, soutenir une population qui, en 20 ans, va se multiplier par deux. Habitat, équipements, voirie, assainissement, exigence scolaire tout se développait si vite.

Si vite…
Notre ville « ton St Cyr » vivra encore après de nombreux assauts de la grande voisine qui multiplie ses appâts.
Tu as, avec d’autres, réussi à résister au son charmeur de la sirène, pour garder à ce St Cyr que nous aimons, sa dimension, tout en sachant développer les meilleures relations avec nos voisins de l’autre rive de la Loire. Tu étais heureux de cela et tu as toujours raison.
Tu deviendras conseiller général puis avec ton ami Jean Delaneau,  tu deviendras Vice-Président. La 3° ville trouvait ainsi sa juste place avec ceux qui tentent de faire de la Touraine un lieu de réussite. Ta volonté pour aider le personnel départemental dans leur carrière mérite d’être rappelée.
Là encore chacune des situations méritait, ne devait être escamoté comme un objet de production sans intérêt.
Là encore ta fidélité sera une règle intangible.

Tu n’as jamais été dupe des doubles langages.
Tu voyais avec tristesse certain lâcher prise, se dérober voire plus.
Tu pensais que le temps éclairerait les paysages.
« Nous ne sommes que des êtres humains avec une destinée bien difficile à cerner » me disais tu dans nos longues discussions.
Tu as pardonné.

Ton expérience me donnait force et enthousiasme.

La vie demeure trop courte pour cependant aller trop vite toujours plus vite.
Sous ta casquette, si précieuse que nous avons avec Philippe souvent subtilisée, tu mettais les mains dans le dos en marchant, ton regard perçait, photographiait. Tu venais nous dire, avec gentillesse, « il reste çà à faire ».
Pour tous les deux, je crois, tu resteras toujours « notre guitou » comme nous t’appelions.

Mais,
Puisqu’il est l’heure,
puisqu’ il est l’heure de transformer ces moments,
de les garder, comme chacun les pense, dans la beauté qui orne nos consciences,

Puisqu’il est l’heure
de te saluer avec honneur et dignité,
de te saluer avec nos larmes, nos prières, nos espoirs,

Que tous ces mots mélangés, ces notes échangées, ces lumières vacillantes, se faufilent dans la fumée de l’encens, d’ici, de « ta petite église », pour te rejoindre et former un des pavés du chemin vers ta nouvelle maison.

Tu as j’en sûr, déjà franchi le vestibule.

Merci encore !
Nous ne t’oublierons pas, je m’y engage.