Depuis quelques jours le bruit des ustensiles de cuisine se fait moins éclatant. La lumière a rappelé Charles Barrier aux sources de la vie. J'ai connu tardivement ce grand homme de la cuisine française. Il m'avait offert l' honneur de déjeuner avec M Robuchon. Le jour fut immense et d'un seul coup, on reconnaissait l'humilité aux portes de l'avenue Poincaré avant de retrouver celle de la Tranchée. En mémoire du sénateur Couteaux il m'avait préparé un lièvre à la Royale et avec mon ami P Briand nous avions passé la journée dans cet établissement qu'il avait repris après avoir connu le pire.
Il m'avait confié des recettes en copies et porté à mon domicile brioches sur brioches.
Malin, affectueux, travailleur, astucieux, fidèle au grand coeur, il rejoint le Panthéon de nos mémoires. Il a su me donner l' "honneur du palais" et des grands moments de la vie.
Avec Jean Bardet, le cuisinier des Hauts de Loire à Onzain, le Récamier à Paris etc...il fut celui qui m'a appris que les autres méritent aussi plus.
Salut Charles, poursuit ton oeuvre. Nous te retrouverons sûrement.
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