samedi 3 mai 2014

GRÄCE A VOUS PROFESSEUR EPHREM SALAME....

Regardez cet homme. je lui dois tout et surtout aujourd'hui.
Il mérite un immense coup de chapeau avec des mots trop étriqués mais dont ma définition devient personnelle. Je me devais de le faire à lui ses équipes, ses collègues.

J'ai voulu dire que j'avais été victime d'une grave maladie: le cancer.
Je veux témoigner un amical respect. Que ce message serve à d'autres.

Grâce à son talent, son savoir, son esprit d'investigation, sa manière d'expliquer, son acte chirurgical fait d'aujourd'hui un autre jour. L'hôpital de Tours connaît de grands hommes beaucoup trop discrets. Ne le soyons pas quand il faut dire MERCI. Cet homme est volontaire et d'un humanisme rare. Son élégance avec les patients correspond à sa manière de vivre: ne pas laisser tomber avec raffinement, s'appliquer à faire au mieux. Cet conscience que "L'autre est un "je", lui donne cette approche digne de siècles passés. Bravo. Sûrement, il bouscule  l'apathie permanente qui caractérise tous ceux qui sont financièrement arrivés et qui  considèrent cet état comme rédempteur ! Mais il veut donner plus après avoir été mis à l'essai !
Quand on apprend la nouvelle de la maladie, le monde bascule, un peu, beaucoup. Il ne faut trop le laisser paraître. La charge de l'esprit doit accompagner les traitements, simples ou non. Un obstacle de taille, de plus, à surmonter. La vie se compose de conflits permanents. C'est sa ressource. Alors il faut se précipiter dans son cycle et instinctivement ne pas laisser tomber. Il faut, il faut .......... c'est vrai que tout est bien dans un beau monde !
Beau, on peut faire mieux! ... Le fleuve des mesquineries en tout genre  accompagnent la maladie, dans des sourires factices ou le sempiternel "pourvu que cela ne m'arrive pas".
C'est humain oui... et le malade le voit dans les yeux . Qu'importe, les vrais amis, en dehors de la famille, se confirment et en plus se dévoilent plus encore. On est surpris et rassuré.
Le destin me donnera d'autres rendez-vous, peut être, meilleurs j'espère et  tous peuvent l'espérer quand ils sont sur le chemin de la guérison, qu'ils empierrent chaque jour. Une gigantesque chance qui fait "que Venise n'est plus en Italie". Si vous êtes dans la douleur, ces lettres assemblées veulent vous être utiles.

Je peux l'écrire grâce à vous Monsieur Salamé.
Il y a une dimension inconnue chez les membres de votre équipe: leur disponibilité.
Malade, on n'est plus soit même. Je sais de quoi on parle quand on est sous l'emprise de traitements forts. Ils vous mènent dans le carrefour. Celui qui tourne le volant pour aller où il veut, c'est le malade. A lui de tenter de faire fonctionner l'accélérateur que ce soit avec l'aide de sa religion, de ses valeurs, de son affectif qui fait qu'on a envi de se rattacher à tout ce qui passe, une attention, un sourire aimable, un peu de considération, en un mot un peu d'humanité, dans le blanc glacial qui vous entoure.
Grâce à vous, j'écris ces mots. Merci du fond de moi.
Merci aussi à ceux qui régulièrement m'ont fait savoir leurs inquiétudes. C'était un solide recours.
Et puis les mots deviennent insuffisants quand l'oxygène vous soûle et fait que même quand il pleut., il fait maintenant un peu plus toujours soleil.
Rien n'est pour l'heure fini.

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