dimanche 12 février 2012

Débat Présidentiel : on a perdu le Livre ?



Le savoir dans le sac à main : la tablette numérique !

En dehors du miracle numérique,  aucun salut dans les projets politiques qui commencent à se développer. Le miracle existe. En transportant une tablette, on transporte la bibliothèque du monde, l’encyclopédie moins lourde, la culture « au raz du neurone » !!!
Les réflexions présidentielles donnent à la culture, la situation d’une « excuse » qui se limite à l’affirmation de sa nécessité, de son développement.
Le livre, lui, connaît une absence insolente. La principale préoccupation, droite et gauche, est le soutien à l’audiovisuel, avec une notion de rentabilité sous-jacente plus ou moins forte.
Le livre ne rapporte plus de voix. La télé-réalité, l’info en continu, le vidéo-clip sont des axes majeurs du demain français ! Ringard par l’excès dans le propos oui nous le sommes peut être, mais le livre demeure une arme indispensable pour se construire. Pour lire, il faut savoir, pour écrire il faut savoir lire. Quelle responsabilité doivent assumer nos instituteurs devenus, de gentils agents du développement personnel de l’enfant sans le fatiguer, encore moins le noter, générant en lui ainsi des incertitudes, l’impossibilité de savoir ce qu’est : faire mieux…. Il est vrai ainsi que le travail d’enseignement s’éloigne de la pénibilité ! Nous sommes tous coupables d’avoir laissé se répandre ces fausses « bonnes idées ».
Le livre fut pourtant le vecteur de transmission de grandes options, des vrais débats. Écrire des arguments est plus contraignant que de les dire. On peut relire un écrit et s’apercevoir vite que la construction est hasardeuse. L’écrit est sans pitié.
Cependant, certains croient encore que l’image peut mentir à celui qui la regarde. Quelle erreur ! Elle fait appel à l’instinctif des individus qui sont durs dans leur jugement avec le mensonge de l’image fabriquée en comparaison avec  la page mal écrite.
Dans ce débat des présidentielles, la culture est devenue le synonyme de luxe superfétatoire, de dépenses somptuaires, d’inutilités incompatibles avec la rigueur nécessaire.
Les économies sont-elles à faire là ?
N’y a-t-il pas des hontes financières, d’inégalités cachées, des machines dispendieuses bien huilées qui bénéficient toujours aux mêmes ?
L’action culturelle dans sa définition ne doit pas elle aussi, laisser tomber le nombrilisme des frigides « bobos » de gauche et de droite. Les  « faiseurs » d’intelligence, les « définisseurs » du bien penser, de l’être qui doit absorber des préceptes inventés par « ces grands », autoproclamés chaque matin par le miracle répété de leur miroir !
On en connaît chez nous.
Il y a rupture dans notre pays entre les rassurés « de leur intelligence » et les angoissés du « ne pas savoir »,  « ne pas savoir dire » et donc  de se résigner en se contentant d’un médiocre institutionnalisé.
Le livre a cette vertu d’offrir la rassurance. Le soutenir est un investissement, autant que la presse, autant que l’audiovisuel. Il ne doit pas être l’oublié des politiciens de profession.
Oui, le livre peut être conservé, protégé, diffusé, mais encore faut-il qu’il existe. C’est la production littéraire qu’il faut prioriser. La diffusion n’est qu’un outil.
Le livre, la culture ont une place constitutionnelle. Ils ne sont ni à gauche, ni à droite. Ils sont le ciment, l’essence même de ce que nous sommes.
On peut avoir, un porte-monnaie bien plein, on peut voler, jamais dans le domaine culturel.
Mais, mais,  dans ce débat la réponse va être soit escamotée soit vite donnée : « à droite : la culture est de gauche, on ne peut rien faire ; à gauche : la droite n’aime que les châteaux, le bon doit être confidentiel et choquant pour exister !!! »
Avec toutes ces idées, la démocratie doit passer.
Est-elle éclairée ?
Je crains que l’électricité fasse défaut ! 
La France va devoir attendre ?

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