mercredi 13 juin 2012

LE LIVRE EST-IL RINGARD ?


On a vite tendance à transposer le débat de la modernité quand on imagine l’avenir du livre. Choisir entre la télévision et la lecture, se rassurer en revenant en arrière, pose en général le discours.

Le livre n’est qu’un contenant, de plus en plus bâclé, dans sa constitution même. L’impression est imprécise, certains papiers n’ont pas d’odeur et la couverture est semi-mat, uniforme.
Dans un livre, tout peut se dire mais pas dans n’importe quel réceptacle.
L’Editeur est une des composantes du couple. Reviendrons-nous sur cet essentiel binôme pour que l’encre devienne numérique ?
Il doit y avoir une place pour « l’amant », dans cette famille pourtant idéale !

L’outil « livre » est beau. L’histoire qu’il raconte, constitue la sensualité indispensable au souvenir.
Notre mémoire sera subjuguée si les sens sont en éveil, en parallèle du rêve, du transport voulu ou perçu par le lecteur.
Le relationnel va forger cette envie sans cesse à recommencer, avec chaque livre.
On peut s’interroger si la technologie, les matériaux généreront ce plaisir savant, dégusté après de longues années.
Demain sera-t-il propice au royaume du petit, de l’invisible soumission à l’impulsion électrique, face au passé conservé dans des lieux mythiques et demandant révérence.

Dans tous les cas, souhaitons que l’Art retienne cet objet fabuleux qu’est le livre déjà « ancienne formule ».
Ne condamnons pas cependant, soyons vigilants à d’autres sources d’imaginations.
Ne soyons pas coupables de ringardise!

Jean-Yves COUTEAU



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